Un article écrit par un membre de l'association :

 

L’autisme, on en parle, vous en avez entendu parlé, mais y avez-vous été confronté ?

 

Pour ma part, je n’avais jamais été confronté à un autiste, ou du moins, je n’avais pas discerné que ces  personnes différentes, que j’avais croisé étaient des autistes.

 

L'histoire de l'autisme est complexe.

 

L’autisme est un trouble neuro-développemental précoce qui dure toute la vie. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de médicament spécifique pour l’autisme, mais une prise en charge adaptée permettant de mieux vivre avec l’autisme.

 
L’autisme peut être repéré avant l’âge de 2 ans, mais le diagnostic est possible tout au long de la vie.

 

L’autisme se manifeste par des troubles de la communication, des intérêts ou activités obsessionnels, des comportements à caractère répétitif, ainsi qu’une forte résistance au changement.

La personne présente souvent des hyper ou hypo-sensibilités sensorielles (sons, lumière, couleurs, toucher,goût…). Tous ces signes s’expriment avec des intensités variables, spécifiques à chaque individu.

L’autisme est souvent associé à d’autres troubles (épilepsie, hyperactivité, déficience intellectuelle, troubles du sommeil, troubles alimentaires…).

 

On estime que l’autisme toucherait 1 personne sur 100.

 

Aujourd’hui, les classifications internationales renoncent à classer les types d’autisme en grandes catégories (Kanner, Asperger, TED-NOS…), et ont abandonné la notion, longtemps utilisée, de (TED) « Troubles Envahissants du Développement »  au profit de (TSA) « Trouble du Spectre de l’Autisme » .

Concernant les facteurs déclenchant, qui affecteraient plus ou moins le fœtus, la liste est longue.

Attention, quelle qu’en soit l’origine, il faut surtout déculpabiliser les parents, et particulièrement la maman.

Le parcours de détection ou dépistage, semé d’embûches, sera déjà très affectant voire culpabilisant pour les parents.

L'autisme affecte parents et proches (anxiété, fatigue, dépression) du fait de l’incompréhension du comportement de l’enfant, du parcours de détection, de la culpabilisation, avant que ne soit posé un diagnostic, et de l'insuffisance de structures adaptées à la prise en charge scolaire, éducative, sociale et thérapeutique de leurs enfants.

L’autisme n’est pas évident à être dépisté, puis à être accepté.

Si possible, le dépistage précoce est souhaitable ( entre 12 et 30 mois)

Diagnostic clinique

Il n'existe à ce jour pas d'examens complémentaires permettant de dépister l'autisme. Le diagnostic de l'autisme et des autres troubles envahissants du développement (TED) est clinique et se fonde sur une double approche :

  • un entretien approfondi avec les parents, afin de préciser au mieux les différentes étapes du développement de l'enfant et d'établir un bilan de ses comportements et interactions actuels ;

  • l'observation de l'enfant et des mises en situation à visée interactive, afin d'évaluer les différentes manifestations du syndrome autistique qu'il peut présenter, et le degré de son aptitude à nouer des liens sociaux, communiquer et interagir avec un environnement donné.

Le diagnostic doit être supervisé par un médecin spécialiste (psychiatre ou neuropédiatre) et comprend obligatoirement l'élimination de pathologies qui peuvent se manifester d'une manière proche de celle d'un autisme (voir les recommandations de la HAS) :

  • un bilan auditif, pour éliminer une surdité éventuelle ; en effet un enfant malentendant peut manifester des comportements similaires à ceux d'un enfant autiste (ces diagnostics ne sont cependant pas totalement exclusifs, une personne peut être à la fois sourde et autiste) ;

  • un ou plusieurs bilans-diagnostics avec un psychologue ou psychiatre spécifiquement formé : ADI-R, ADOS, CARS sont les plus connus et validés ;

  • un bilan d'orthophonie (développement du langage oral), afin d'évaluer le niveau de retard de langage s'il y a lieu ;

  • un bilan psychomoteur : on retrouve fréquemment des troubles du développement moteur dans l'autisme.

  • une enquête génétique   et bien d’autres examens ou bilan, si nécessaire

En complément on peut faire :

  • un examen neurologiqu

 

On ne guérit pas de l’autisme, mais si on réussit à sortir l’autiste de sa bulle, à ce qu’il y ait du lien quasi normal avec ses congénères, il pourra mener une vie comme tout le monde ou presque, avec toujours, quelques séquelles qui apparaîtront occasionnellement , comme quelques gestes ou rituels autistiques du temps passé, que l’ancien autiste aura besoin de reproduire, pour évacuer un trop plein émotionnel par exemple.

 

Il existe différentes méthodes pour aider les autistes à sortir de leur bulle.

 

Les unes et les autres ont leurs qualités et leurs défauts. En FRANCE, toutes ne sont pas reconnues, par les instances médicales et gouvernementales.

 

Les autistes peuvent être dotés de facultés extraordinaires.

 

De nombreuses personnes célèbres, étaient, ou sont, peut-être sans le savoir, atteintes de troubles du spectre autistique, n’ont pas été diagnostiquées, et en apparence, ne sont pas handicapées par ce trouble.

Quelques personnes célèbres, vivantes ou disparues, qui sont soupçonnées d’être Asperger ou autistes :

– Bill Gates (créateur de Microsoft)

– Mark Zuckerberg (créateur de Facebook)

– Marie Curie (chercheuse)

– Albert Einstein (pas besoin de présentation!)

– Alexander Graham Bell et Edison (inventeurs)

– Vincent Van Gogh et Andy Warhol (peintres)

– Virginia Woolf (écrivaine)

– Bob Dylan (compositeur et chanteur)

– Bobby Fisher (champion d’échecs)    Et bien d’autres …….

 

Le 2 avril est la « journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme ». Des animations ont lieu partout en France, à cette proximité du 2 avril.
L'autisme est internationalement reconnu par l'ONU comme étant un handicap, en vertu de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.

La communauté autistique préfère reconnaître l'autisme comme une différence neurologique et non un trouble ou un handicap.